Paire de magots

Figures de dignitaires chinois en terre et plâtre, à décors de laque polychrome.

Ils présentent une tête mobile à contrepoid.

Travail européen, époque fin du XVIIIème – début du XIXème siècle.

Dimension : H : 90 cm.

Old restorations

Le Palais Drottningholm en Suède abrite la plus fameuse collection de ce genre de sculptures. Un inventaire de 1777 cite une centaine de personnages, répertoriés en tant que « poupées de Chine », dont la vocation était d’illustrer la vie en Chine à travers ses divers artisans ou personnages. (1)

Ces figures sont également associées au style du Pavillon de Brighton, ancienne résidence royale de bord de mer construite au début du XIXème siècle pour le prince régent et futur roi George IV , conçu et meublé dans un style alors exotique. La décoration intérieure combinant les influences chinoises et indiennes, avec des éléments architecturaux islamiques et Mogols constitua l’un des premiers exemples d’alternative au goût néoclassique Regency. Les figures chinoisantes hochant de la tête ou « Chinoiseries nodding-head figures », deviennent très à la mode et l’on distingue deux figures similaires aux notres à l’arrière plan du fameux portrait de la Reine Charlotte dans son boudoir au Palais de Buckingham réalisé par Zoffany en 1765. (2)(3)

(1) B.Dam-Mikkelsen and T.Lundback, Ethnographic objects in the Royal Danish kunsthammer 1650-1800, Copenhagen , 1980, pp.173-9.

(2) C.Saumarez Smith, Eighteen century decoration, New York, 1993, p.255, fig 246).

(3)Royal collection Trust, Queen Charlotte (1744-1818) with her two eldest sons, Oil on canvas, circa 1765, by Johan Joseph Zoffany (1733-1810), RCIN 400146.

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